Brouillon oublié : Smartphones, de puissants appareils mais…

Illustration manuscrit
Brouillons oubliés

Pour ce 7ème billet de la série, je vous propose un petit retour dans le temps. Nous sommes en novembre 2013. Suite à la lecture d’un énième article concernant un smartphone présenté comme « le plus puissant jamais conçu », je prenais ma plume numérique pour écrire un billet « Coup de gueule ». Pourquoi ne l’avais je pas publié ? Et bien tout simplement parce que ce blog n’existait pas encore à cette époque là ! Ceci explique cela. 😛

Il est intéressant de voir que le monde du smartphone connait la même évolution que celle du PC. Depuis quelques jours, je suis consterné par les news qui traitent des sorties des derniers terminaux mobiles. Quasiment tous les sites spécialisés proposent des comparatifs de performances via des « benchmark » plus ou moins fiables : comme pour certaines cartes graphiques, il arrive parfois (souvent ?) que les constructeurs optimisent leurs terminaux afin d’obtenir de meilleures notes à ces tests de performance. Au final, les résultats sont donc biaisés et peu de tests sont réellement fiables.


Ce qui est indéniable, c’est qu’aujourd’hui, nos smartphone sont devenus des mini-PC. Ils ont des capacités de calculs étonnantes. Cependant, je trouve que la course à la performance n’est qu’une façade marketing. Comme pour le monde du PC il y a quelques années, les arguments de ventes des smartphones d’aujourd’hui sont comparables à un concours d’attributs masculins. Tout est basé sur « qui a la plus grosse ».


Une fois de plus, on passe totalement à côté de la question à réellement se poser : « Quelles sont mes besoins ? ». Car c’est bien ici la question déterminante de l’achat d’un smartphone, d’un ordinateur ou autre. Je le concède, cet axe de réflexion est totalement utopique dans la société de consommation telle qu’on nous l’impose. Mais à y réfléchir de plus près, nous serions tous largement gagnants en modifiant nos habitudes de consommation. Les constructeurs seraient alors obliger de passer plus de temps à chercher de vraie solution aux principaux points noires des smartphones. Lesquels ? Quelques exemples : leur autonomie catastrophique, leur taux d’émission d’ondes souvent trop élevé, leur fiabilité volontairement relative (merci à l’obsolescence programmée) ou encore la pollution directe ou indirecte que ces petits appareils génèrent.

Bah dis donc, sacrée année que 2013. Je devais vraiment en avoir gros sur la patate. Après ma consternation concernant la guerre des systèmes d’exploitation, voilà que j’étais consterné par les constructeurs de smartphones. 😛

Si ce brouillon de 2013 est en partie encore d’actualités, il manque tout de même de précisions. Concernant l’autonomie par exemple, on constate tout de même que malgré la montée en puissance des configurations des smartphones, leur autonomie n’est souvent pas ou peu impactée. Cela signifie que les capacités des batteries augmentent mais moins vite que le reste de la configuration du téléphone.

Si j’écrivais ce brouillon aujourd’hui, je serais bien plus nuancé. D’une part, car je suppose que certains utilisateurs ont besoin de telles puissances, d’autre part, car cette course à la performance a tout de même une vertu : elle permet de réaliser de véritables avancées technologiques.

Cependant, je maintiens que pour la plupart d’entre nous (oui, je me compte dans ce « nous »), des appareils pratiques et si possible autonomes sont largement suffisants. Attention, je ne parle pas des appareils d’entrée de gamme qui sont des produits volontairement obsolètes voire inutilisables dès leurs fabrications.

Personnellement, j’ai cessé de participer à cette course à la nouveauté depuis maintenant quelques années. Désormais, j’essaie d’acheter au plus près de mes besoins que ce soit d’un point de vue informatique ou autre. J’effectue donc quasiment tous mes achats sur le segment du milieu de gamme qui, s’il demande d’être plus attentif car on y trouve du bon et du mauvais, permet de s’équiper raisonnablement sans trop casser sa tirelire.