J’aurais pu intituler ce billet « SNCF ou comment perdre une demi matinée dans les transports » ou encore « SNCF : c’est quoi ce bordel ? ». Bref, vous l’aurez compris, je suis colère.
1. Mise en situation
J’habite une petite ville sympathique située au nord de l’Alsace : Wissembourg. Je travaille dans une grande Eurométropole toute aussi sympathique : Strasbourg. Pour info, d’ordinaire mon trajet domicile – travail dure en moyenne 1h20 (TER + bus). Notre chère SNCF, qui doit penser qu’1h20 de trajet ne suffit pas, nous gratifie parfois (souvent ?) d’un petit bonus. Retour sur ma grande aventure de ce matin.
2. SNCF – TER Alsace : L’aventure du rail
7h10 : Départ de mon domicile. 15 minutes de marche pour s’ouvrir l’appétit.
7h25 : J’arrive à la gare SNCF de Wissembourg. Le panneau d’affichage indique que mon train habituel (départ 7h30, arrivée 8h24) est supprimé. Raison invoquée sur le panneau d’affichage : travaux sur la voie. Raison invoquée par le personnel SNCF : panne d’une rame. Raison réelle : on ne saura jamais ! Bon, ce n’est pas trop grave, un car part à la même heure pour Haguenau.
8h25 : Après la visite touristique en car de tous les patelins de l’Outre-Forêt, mes compagnons de route et moi-même arrivons enfin à Haguenau. Le train de 8h22 étant déjà parti, direction le panneau d’affichage pour prendre connaissance des trains suivants. Arrivés devant, nous découvrons que le train prévu à 8h42 (qui ne dessert qu’un arrêt du trajet) est supprimé. Raison invoquée : aucune. Je ronge mon frein. Le train suivant est prévu à 8h49 et dessert toutes les gares du parcours. Youhou !
9h20 : Après la visite touristique de toutes les gares du trajet Haguenau – Strasbourg, notre train arrive enfin aux abords de la gare de Strasbourg. Youpi, nous touchons au but ! Ah… Mais que ce passe-t-il ? Notre train s’arrête en pleine voie. Un message automatique retentit alors dans la rame : « Pour des raisons de problèmes de signalisations, notre train est arrêté en pleine voie pour une durée de 5 minutes environ ». Sachez que la notion du temps de la SNCF n’est pas la même que celle du commun des mortels (5min SNCF = 10 min réelles). Relativité, quand tu nous tiens.
9h30 : Notre train repart.
9h35 : Terre, terre, terre… ça y est, l’Homme a posé un pied sur le quai de la gare de Strasbourg. Un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour la SNCF.
9h40 : Bonus : j’arrive à l’arrêt du bus (ligne G pour les connaisseurs)… et le bus s’élance devant moi. Le chauffeur est sympa. Il me sourit et je peux lire sur son visage : « L’heure c’est l’heure mon gars ». NB : si je n’avais pas eu à valider mon titre de transport, c’était bon. Bref, 8 minutes d’attente supplémentaires.
10h00 : Je suis enfin au boulot. La journée peut commencer. \o/
Bilan de l’opération : 2h45 de trajet ce matin.
3. Conclusion
Vous vous en doutez, je ne vous raconte pas tout cela dans le seul but de vous faire découvrir la géographie alsacienne (qui vaut le détour soit dit en passant). Non, si je vous raconte mes péripéties, c’est simplement pour mettre en lumière le fait que la SNCF est incapable de communiquer avec ses voyageurs. Elle n’est déjà pas capable de communiquer en interne, c’est dire.
Au final, et ce n’est pas faute d’avoir posé la question, on ne saura jamais pourquoi la SNCF a été incapable de nous transporter d’un point A à un point B sans que ce soit le bordel. Il me semble que c’est tout de même leur corps de métier. Je veux bien que la gestion du rail soit compliquée, mais bon : 2 trains supprimés sans aucune explication et sans aucune solution de remplacement… ça fait un peu beaucoup. Heureusement, j’ai la chance d’avoir un métier qui permet une certaine flexibilité dans les horaires. Mais pour ceux qui doivent pointer ? Et puis bon, excusez-moi de le dire ainsi mais j’ai autre chose à « foutre » que de passer mes matinées dans les rames de TER.
Une fois, ça peut arriver. Si j’en suis arrivé à en faire un billet ici, c’est parce qu’il ne se passe pas deux semaines sans qu’il y ait des soucis sur cette ligne. Alors voilà mon coup de gueule du jour : Chère SNCF, tu me les « brises ». Et chaque fois qu’il y a des problèmes, leur vieux slogan raisonne dans ma tête : « SNCF, à nous de vous faire préférer le train ».
Merci SNCF, grâce à toi, le trajet Wissembourg – Strasbourg dure plus longtemps qu’un trajet Strasbourg – Paris !